Deux évènements se télescopent à mes yeux dans l’actualité de ce mois d’Octobre 2014.
1er évènement / la France à Feu : la ministre française de l’écologie enterre « sine die » le projet d’écotaxe suite aux menaces de grève et blocage de l’activité économique par les transporteurs routiers, faisant suite au début de révolution bretonne en 2013, illustrée par la photo ci-dessus, représentant l’incendie d’équipements permettant de prélever l’écotaxe. Ce projet ayant pour but de lutter contre l’émission de gaz à effet de serre avait été initié en 2007 lors du lancement du Grenelle de l’Environnement. La solution de rechange proposée par la ministre reste qu’une hypothèse car elle repose sur la remise en cause de contrats, paraît-il « en béton », protégeant les nouveaux payeurs potentiels, les concessionnaires d’autoroutes. Mais dans tous les cas cette reculade repousse encore le changement nécessaire en urgence.
2ème évènement / la France à Eau : les intempéries ravageant le Gard et l’Hérault, illustrées par l’autre photo. L’Observatoire des Risques Naturels en Languedoc Roussillon (http://www.laregion-risquesnaturels.fr/) écrit sur son site internet « Dans les années à venir, une des conséquences probables du réchauffement climatique est l'augmentation du nombre d'épisodes pluvieux intenses. Ce phénomène conjugué à une augmentation de la vulnérabilité des territoires (implantations humaines en zones inondables) implique une amplification probable du risque d'inondation au niveau régional. » Aussi, faire le lien entre le dérèglement climatique provoqué par l’émission de gaz à effet de serre et les graves inondations actuelles est peut-être discutable, mais le faire avec les accidents climatiques futurs qui risquent d’être plus nombreux et plus amplifiés, c’est avoir un comportement responsable.
En conséquence, la France, qui va recevoir l’année prochaine la conférence mondiale sur le climat, vitale pour notre civilisation d’après certains scientifiques, penseurs et économistes, et qui se doit donc d’être exemplaire dans ce domaine, est incapable de mettre en place un adaptation de ses règles, pratiques et comportements afin de réduire significativement l’émission de gaz à effet de serre liée à ses transports. Comment alors parvenir à ce même objectif pour toutes les sources de gaz à effet de serre, au niveau de la planète ? Comment faire mieux que les réunions précédentes des représentants des états sur ce sujet qui se succèdent depuis le Sommet de Rio en 1992 avec un impact tout à fait insuffisant … ?
Nous, les français, pour commencer, avons besoin d’une mettre en place une énorme opération de conduite du changement. Le besoin de lutter contre le dérèglement climatique est bien sûr mondial, mais il commence par le comportement exemplaire du pays qui a la responsabilité d’accueillir la prochaine Conférence mondiale sur le Climat.
Donc menons d’abord notre propre opération de conduite du changement. L’objectif est clair : l’adaptation la plus rapide possible de nos règles, pratiques et comportements afin de réduire significativement l’émission de gaz à effet de serre. Le moyen : c’est toi, le lecteur de cet article, par les règles que tu t’imposes, tes pratiques, ton comportement, ton influence sur ton entourage, ton adhésion et ta contribution aux débats et aux démarches collectives au secours de la France à Feu et à Eau.
Didier – Citoyen du Monde
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