Le monde va trop vite pour pouvoir freiner la pollution. Du monde se précipite à Copenhague pour crier ou négocier sa position sur la pollution, mais tout ce monde ou presque y va en polluant. Tout le monde ou presque a pris conscience de la pollution de notre monde et est plus ou moins bien informé des risques pour la terre (quel progrès par rapport au temps du début de ce blog en 2006 !), mais tout ce monde ou presque continue à consommer, à se déplacer, à travailler, à vivre en polluant. Un peu d’effort pour soulager sa conscience par ci, un peu de fausse solution par là (par exemple la voiture électrique), mais globalement nous polluons de plus en plus. Suite à l’accord de Kyoto, les émissions mondiales de gaz à effet de serre auraient dû commencer à décroitre en 2000 selon le GIEC, or elles ont augmenté de 38% par rapport à 1990.
Pourquoi ? Pour diverses raisons, mais en particulier parce que le monde va trop vite. La plupart des négociateurs et des activistes écologiques n’ont le temps de participer à la Conférence de Copenhague qu’à condition d’y aller et d’en revenir le plus rapidement possible, donc en avion, donc en polluant au maximum, donc en contredisant l’objet de leur mission. Je veux bien marcher, me déplacer en vélo ou en train, mais assurer le développement de ma carrière, préserver ma vie familiale et sociale et répondre à mes engagements divers, m’obligent à aller au plus vite, donc à me déplacer en voiture ou en avion. Je veux bien consommer responsable, durable, écolo et tout ce qui est bon pour notre bonne terre, mais je n’ai pas le temps d’apprendre et de m’y retrouver dans les bons produits et les bonnes pratiques. Je pare donc au plus pressé …
Prenons le temps de nous poser, de nous poser les bonnes questions, prenons le temps qu’il faut pour vivre sans nous presser, domptons le temps, alors nous trouverons les bonnes solutions. Pas d’issue aux problèmes environnementaux sans remise en cause des fondements de notre civilisation !
Didier – Citoyen du monde