Est ce que la planète sera sauvée de la catastrophe annoncée d’ici la fin de siècle par le GIEC, maintenant « nobélisé », dans le cas où la société humaine ne changerait pas complètement et rapidement de comportement vis-à-vis de sa relation avec son environnement ? ( que les sceptiques, s’il y en a encore, cliquent ici )
Vue de France, c’est encourageant. Son Président est devenu un écologiste militant, haranguant ses troupes en France et portant haut le flambeau de la préservation de l’environnement à travers le monde. Nicolas Hulot a remis une note de 8 sur 10 à son discours à l’occasion du Grenelle de l’Environnement et de nombreux responsables d’associations écologistes sont étonnés par les avancées effectuées.
Au niveau mondial la cause écologiste devient un thème majeur, ce changement étant symbolisé par le Prix Nobel de la Paix remis cette année à Al Gore et au GIEC pour leurs actions dans ce domaine.
Et pourtant non ! Non, la cause écologique n’a pas gagné, loin de là ! Comme je l’avais exprimé différemment dans mon article du 8 Janvier ( 2007 sera-t-elle l’année de l’écologie ? ), il faut en plus une prise de conscience forte qui remette en cause le comportement de 80% de la population, des entreprises et des collectivités. Nous en sommes encore très loin !
Pour ce qui est de la France, les lois qui sortiront du Grenelle de l’Environnement devront d’abord sortir non édulcorées par les lobbying et autres priorités légitimes mais plus à court terme du gouvernement. Ensuite, comme le levier du changement des comportements sera à priori l’argent, il faut s’attendre comme d’habitude à toutes sortes de déviations ( tricheries, effets d’aubaine, augmentation des prix des solutions de préservation de l’environnement, multiplication des fausses solutions comme celle des biocarburants, etc … ).
Mes propos négatifs ne se veulent pas défaitistes, mais une réponse aux nombreuses personnes qui se réjouissent que nous soyons sur la bonne voie. Moi, je pense que nous sommes dans la bonne direction et me félicite des avancées citées ci-dessus, mais nous n’allons vraiment pas assez vite pour pouvoir éviter une grave crise, compte tenu des changements nécessaires, du retard pris, de l’inertie de la course à la croissance débridée, de la rémanence de la présence des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, etc …
La cause écologique aura gagné lorsque, d’ici quelques années, 80% de la population, des entreprises et des collectivités, au niveau mondial, sera respectueux de son environnement, par conviction.
Didier – Citoyen du monde