Pour changer le monde changeons de Leaders !

Cette note n’appelle pas à faire tomber les têtes, mais à revoir la notion de Leadership, c’est-à-dire les qualités requises pour nos leaders.

Le contexte de crise au niveau mondial sur les plans économique, politique, écologique, social, etc… soulève la question de la qualité du Leadership. Nous constatons que, globalement, les leaders politiques, économiques et autres personnages d’influence n’ont pas eu à la fois les bonnes visions et les capacités pour les mettre en œuvre et coopérer entre eux efficacement. Pourquoi et comment y remédier ?

Pourquoi ? D’abord, parce que le Système (médias, milieux financiers, milieu politique, opinion publique…) encense des leaders qui ne sont pas les bons leaders. Prenons le cas des leaders d’entreprise. Le Système a tendance à mettre en valeur des leaders qui mènent leur organisation au sommet de la réussite même s’ils ont une part de responsabilité dans la détérioration de l’environnement de leur organisation. Par exemple, Steeve Job a mené Apple au sommet de la réussite financière, marketing et d’une forme de culture, mais a fortement contribué à certaines dérives de notre société : obsolescence rapide des produits, futilité des comportements d’achat, écran-mania, surconsommation, épuisement des matières premières, … Donc, Steeve Job, peut-être le Leader entrepreneurial le plus adulé du début du XXIe siècle n’était finalement qu’un leader étriqué, bénéfique pour son entreprise à court terme, mais à l’impact sur la société et donc sur son entreprise à moyen et long terme discutable ! Malheureusement, c’est un modèle pour beaucoup d’entrepreneurs qui tentent de répéter le même type de succès entrepreneurial, potentiellement destructeur.

Une autre raison du manque de véritables bons leaders se trouve dans l’enseignement du Leadership. Manfred Kets de Vries, « un des plus grands penseurs européens du management » (d’après les grands médias économiques) préconisait au début de ce siècle les savoir-faire dans les domaines suivants pour devenir un leader de dimension mondiale efficace : capacité de définir des objectifs, de se remettre en cause, d’avoir une vision globale, d’être convaincant, de travailler en équipe, d’inspirer la confiance et de prendre du plaisir à voir réussir les personnes que l’on a formées. Les leaders d’entreprises qui appliquent ces principes, couplés aux autres enseignements du « business management » (gouvernance d’entreprise, stratégie, marketing, finance et diverses techniques) peuvent certes réussir de grands projets d’entreprise, mais ne sont pas incités à œuvrer pour un monde meilleur.

Et le Leadership en politique ? Je ne suis pas un expert de ce domaine, mais tout de même un électeur qui s’informe régulièrement sur le monde politique français et étranger. Et je constate que ceux qui gravissent les plus hautes marches du pouvoir politique sont ceux qui ont le plus le sens « politique » et de la communication pour gravir les marches, mais rarement pour gouverner leurs communautés ou leurs pays et contribuer à la bonne gouvernance du monde.

Et le Leadership hors des mondes du business et de la politique ? Il y a beaucoup de beaux projets qui contribuent concrètement à améliorer notre société, portés par des associations locales ou des ONG et des leaders dont nous sommes très redevables. Mais, quelque soit leur mérite, l’état de la société démontre que leur impact est insuffisant. Même pour les plus grands d’entre-eux. Gandhi par exemple a eu une influence majeure sur le sort des hommes de couleur en Afrique du Sud, sur la libération de l’Inde du joug anglais, sur d’autre leaders qui ont suivi son exemple du combat non-violent, mais il n’a pas pu empêcher la scission entre l’Inde et le Pakistan, les guerres et les centaines de milliers de morts qui en ont découlé jusqu’à nos jours.

Conclusion, malgré la bonne volonté de certains, le charisme d’autres et toutes sortes de qualité, nous n’avons pas les leaders à la hauteur des enjeux auxquels nous faisons face. Pour espérer résoudre nos graves crises mondiales économiques, politique, écologique, sociale etc.… nous avons donc besoin d’une génération de Leaders d’un nouveau type, aptes à avoir à la fois :

  • les bonnes visions,
  • les capacités pour les mettre en œuvre,
  • les capacités à coopérer entre eux efficacement,
  • et accessoirement la maîtrise de la communication de masse.

Cela nécessite une redéfinition de la notion de Leadership, une éducation efficace à ce type de Leadership, complétée par le développement de dimensions complémentaires. Voici ma définition du Leadership, issue de lectures, conférences et de mon expérience personnelle. Un leader au XXIe siècle doit avoir les qualités suivantes (1) :

  • maîtrise de soi exemplaire,
  • avoir un profond respect de l’autre, quel qu’il soit,
  • provoquer l’enthousiasme de ses équipes, 
  • savoir sortir de sa zone de confort, 
  • être créatif, 
  • savoir prendre les bonnes décisions, 
  • être responsable.

Les dimensions complémentaires au Leadership que je préconise pour un leader sont : la bonne maîtrise de sa fonction, savoir conduire le changement, l’entretien et le développement de son réseau, la communication interpersonnelle, la maîtrise et l’utilisation de tous ses sens (au-delà des 5 sens de base) et l’orientation performance globale.

Le développement de leaders réunissant toutes ces qualités est un élément primordial de la résolution des crises auxquelles nous faisons face.

Didier – Citoyen du Monde

(1) Le détail de ces
qualités de Leadership et une proposition de démarche pour les développer sont disponibles sur le lien suivant : www.voies.net/leadership/

Cet article a été repris par le site web de l’association des Citoyens du Monde : http://www.recim.org/dem/lib-fr.htm#14007

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