Ci-contre, en-têtes de 2 articles du journal économique Les Échos. Celui d’en bas date du 31 janvier 2012, celui du dessus date du lendemain. Autres titres du journal concernant la potentielle vente du Rafale : « New Delhi, un acheteur insatiable de matériel militaire », « Le succès qui tombe à pic pour les finances publiques françaises ». Quelques extraits des articles : « l’Inde achète actuellement pour 12 à 15 milliards de dollars par an de matériel militaire »; « la Chine en dépense de 30 à 50 »; « l’environnement géostratégique explique cette soif d’équipement »; « 230 millions d’Indiens ont faim chaque jour »; « 21 % de la population indienne est sous-alimentée, 43,5 % des enfants de moins de cinq ans ont un poids inférieur à la normale, le taux de mortalité dans la même tranche d’âge est de 6,6 % »; « la facture annuelle des achats de nourriture par le gouvernement Indien pourrait passer de 10 à 15 milliards d’euros » …
En janvier 2012, j’ai participé à une réunion d’une association humanitaire que je soutiens et qui agit pour l’amélioration de l’habitat au Ladakh au nord de l’Inde. Le lendemain j’avais un rendez-vous professionnel chez un industriel français qui est un des tous premiers bénéficiaires du potentiel contrat Rafale avec l’Inde …
Que faut il conclure de ces informations et vécus qui se mêlent et s’entrechoquent ?…
J’ai trouvé une réponse dans un écrit de Pierre Rabhi, agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne. Voici un extrait de son introduction au 26e Forum Terre du Ciel « Incarner l’Utopie » : « La crise de ce temps n’est pas dû aux insuffisances matérielles. La logique, qui nous domine, qui nous est gère et nous digère, est habile à faire diversion en accusant le manque de moyens. La crise est à débusquer en nous-mêmes dans cette sorte de noyau intime qui détermine notre vision, notre relation aux autres et à la nature, les choix que nous faisons et des valeurs que nous servons. Incarner l’utopie, c’est avant tout témoigner qu’un être différent est à construire. Un être de conscience et de compassion, un être qui, avec son intelligence, son imagination et ses mains rend hommage à la vie dont il expression la plus élaborée, la plus responsable et la plus subtile. »
Didier – Citoyen du Monde