Pour qui est motivé par la préservation de l’environnement et, plus globalement, par le développement durable, se pose souvent la question : est ce que la sauvegarde de la planète passe par la décroissance ?
Décroissance signifie d’après les conventions actuelles : « baisse du PIB » ou « baisse de volume d’activité marchande ». Donc, à priori, gérer les ressources de la planète restantes et insuffisantes ( il n’y a plus de doute à ce sujet ), de façon à les préserver pour les générations futures, nous amène inéluctablement à rationaliser l’exploitation des matières premières et de l’énergie, le renouvellement des biens matériels, le transport, etc … Cela a d’ailleurs déjà commencé. Il y aura donc des baisses de chiffres d’affaires de nombreux business et, c’est évident, le développement d’une nouvelle économie basée sur l’utilisation de ressources locales, le recyclage, d’autres moyens de transport, etc … Il y aura toutes sortes de freins à ces changements, mais ils ne résisteront pas à cette évolution inéluctable. Si ce n’est pas la pression des citoyens ou la réglementation qui les imposeront, ce seront un jour ou l’autre les catastrophes écologiques ou la pénurie.
En conclusion, la décroissance de nombreuses activités économiques actuelles est inéluctable et, par respect pour les générations futures, doit être la plus rapide possible. Il y aura en parallèle croissance d’autres activités. Est-ce qu’une compensera l’autre, est ce que le PIB de son pays ou le volume d’activité de son entreprise va croître ? Toute cela est secondaire. L’important est de contribuer au développement durable, en considérant qu’il offre de nombreuses opportunités de croissances, tout simplement différentes de celles que nous avions l’habitude de considérer.
Didier – Citoyen du monde
Photo: Robert Polidori, Condé Nast Traveler/Gold List