La planète Terre est un être vivant malade qui peut très bien se passer de nous. Construire des barrages sur les fleuves, cela revient à l’empêcher d’uriner. Percer un tunnel dans la montagne c’est comme percer un trou à travers le corps humain. Exploiter le pétrole de la Terre revient à vider le corps de son sang. Ne seriez-vous pas malade vous même si on vous faisait subir le même sort ? Quelles sont les lois naturelles qui vous autorisent à faire cela ? Nous sommes là pour dialoguer avec vous pour trouver un moyen pour stopper la maladie de la Terre, notre mère à tous, avant qu’il ne soit trop tard. Voici, à quelques mots près, le message que trois indiens Kogis, descendant d’un peuple premier vivant sur une montagne en Colombie, délivrent aux milliers de participants du rassemblement « 24 heures de méditation pour la terre » du 1er au 2 novembre 2015 au Grand Rex à Paris et à travers le monde connectés par Internet.
Ces 24 heures de méditation pour la terre sont en fait 24 heures de communion entre des personnes du monde entier, animées par des intervenants sur la scène du Grand Rex ou par l’intermédiaire de films préenregistrés et projetés dans la salle et sur les écrans des PC connectés à travers le monde. Communion autour de témoignages alarmants, comme celui des indiens Kogis, sur les dégâts causés par l’homme à la planète Terre, de témoignages encourageants, comme celui d’une jeune femme qui nous fait part de sa conviction, par ses paroles, sa sérénité communicative et de magnifiques images qu'il y a une relation intime entre l’humanité et les autres peuples premiers que sont les dauphins et les baleines. Cette communion nous la sentons réellement quand le chef d’orchestre Michel Podolack apprend en quelques minutes aux quelques centaines de participants dans la salle à chanter parfaitement à l’unisson l’ode à la joie de Beethoven. Merveilleuse sensation et démonstration que nous sommes tous un !
Nous sommes tous un et nous faisons tous un avec la nature est le message communiqué par la philosophie transmise par Patrick Viveret et Edgar Morin, par les chants sacrés bouddhistes et du yoga, par un Ave Maria islamo-chrétien, par la poésie lue par l’acteur Mickaël Lonsdale, par les méditations guidées par des laïques ou des maîtres spirituels de diverses confessions, par la musique véritablement envoutante d’une grande violoniste puis d’un joueur de didgeridoo, etc …
Le Pape François est présent à travers deux reportages et le commentaire réalisé par une religieuse philosophe sur son dernier encyclique portant sur l’écologie intégrale. Son message est violent : le système politique et économique qui domine la planète actuellement est destructeur de vie et responsable de souffrances. Il est du devoir des catholiques et non catholiques de s’engager à remettre en cause ce système. Nicolas Hulot, le diplomate climatique, le rejoint en disant que la Conférence sur le Climat COP 21 de novembre et décembre 2015 à Paris doit pour réussir dépasser ses dimensions politiques, économiques et techniques, ce que je traduis par "les 150 dirigeants de pays et gouvernements présents à Paris à cette occasion doivent sentir que l'humanité se sent concerné, les observe et attend des résultats concrets à la hauteur de l'enjeu : sa survie à moyen terme". Le paysan philosophe Pierre Rabhi résume tous ces appels à s’engager avec l’expression valable pour tous les croyants et non croyants : "aimez-vous les uns les autres !"
Je conclue en vous transmettant les deux questions répétées une dizaine de fois ce dimanche par le maître bouddhiste coréen Seongdam Sunim : « Entendez-vous ? » « Comprenez-vous ? » ...
Didier – Citoyen du Monde
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