Le scandale des pollueurs profiteurs …

… ou, le scandale des non-pollueurs payeurs.

Source photo : AFP/Robert Nickelsberg

Voilà ce qui ressort de mes lectures, ce week-end, de la lettre d’information de CO2 SOLIDAIRE (organisme de compensation de gaz à effet de serre) et d’un questionnaire de l’association des anciens élèves de l’INSEAD (business school) sur les moyens de relancer économiquement l’Europe.

La première rappelle l’évaluation par la Banque Mondiale de l’augmentation du niveau moyen des océans d’ici 2100 à cause du dérèglement climatique, 62 cm, ses conséquences (inondations, submersion de terre, salinisation, désertification, baisse de la biodiversité, migrations de population) et l’inégalité de ses impacts touchant plus gravement les pays du Sud. La lettre revient aussi sur l’issue des négociations internationales sur le climat de Doha en 2012 : seuls l’Europe et l’Australie se sont engagés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, cause du dérèglement climatique, mais ces engagements ne portent que sur 7,5 % du total des émissions !!

Le questionnaire sur les moyens de relancer économiquement l’Europe suggérait lui, parmi les solutions possibles, l’exploitation du gaz de schiste sur notre continent. Cela souligne la tentation de certains d’avoir recours à cette énergie, source de gaz à effet de serre, pour contribuer à la relance économique de l’Europe, comme le pratique avec succès les États-Unis.

Le rapprochement entre ces deux lectures et une analyse, certes très simplificatrice, m’amènent à la conclusion suivante. Nous sommes en train de développer une civilisation dévastatrice et fortement injuste. Un premier groupe de pays, dont en premier lieu les États-Unis, assoient leur enrichissement et leur supériorité économique sur la pollution de la planète. Un autre groupe, dont l’Europe, s’appauvrit en se privant d’énergie à portée de main dans le but de préserver la planète, en vain compte tenu que la pollution par les gaz à effet de serre n’a pas de frontière. Enfin, une troisième catégorie de pays, en premier lieu les pays insulaires des tropiques, seront probablement les plus grandes victimes de la montée des eaux, situation aggravée par le manque de moyens financiers pour s’y adapter. Certaines îles pourraient même disparaître (voir la vidéo de l’INA sur la probable disparition des Maldives).

Alors, que faire ? Il faudrait que tous les pays s’alignent au minimum sur la ligne « vertueuse » de l’Europe, mais nous ne pouvons pas compter sur les négociations internationales pour cela. Alors, le changement doit venir de chacun d’entre nous, par notre action personnelle, pas notre participation à des mouvements environnementaux locaux (exemple : la révolution des Colibris), par le support de mouvements plus larges (exemple : le Géres), par notre influence auprès de notre famille, notre environnement social et professionnel et enfin par la diffusion de cet article et d’autres similaires le plus largement possible.

Didier – Citoyen du Monde

Pour plus d’informations :

 

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 Didier - Citoyen du Monde