La Directrice de la Communication de Great Wall : Monsieur le Président, je comprends que comme fondateur de cette société, vous ne vous faites pas à l’idée de changer son nom. Mais il faut nous adapter à l’évolution de notre marché !!
Le PDG de Great Wall : Quelle évolution ? Les eaux des océans montent certes de plus en plus, mais que je sache notre métier consiste toujours à construire des digues, elles sont tout simplement plus hautes qu’avant !
Dir. Com. : Oui, mais cette activité fructueuse attire de plus en plus de concurrence. Il faut se démarquer avec un nom qui redonne confiance à toutes ces populations paniquées.
PDG : Great Wall ( Grand Muraille ) ou Last Wall ( Dernière Muraille ), quelle différence ?
Dir. Com. : Last Wall, la digue de la dernière chance ! Les gens ont besoin d’être rassurés, de croire que la Dilution Finale du Groenland n’emportera par leurs villes …
PDG : Je ne suis pas convaincu.
Dir. Com. : Ecoutez, en 2049, dans l’affaire de New York qui ne s’est pas faite, savez vous qu’un conseiller municipal a argumenté contre notre projet en déclarant « la Grande Muraille des chinois n’a pas empêché les barbares d’envahir la Chine ! » .
PDG : Mmm… ! Vous avez peut être raison …
Le Directeur Scientifique de Great Wall : Euh … pourrais je vous faire remarquer que nos digues de dernière génération pourront contenir la montée additionnelle des eaux liée à la fonte totale des glaces du Groenland mais pas à celles de l’Antarctique qui s’annonce.
PDG : Mon pauvre Albert, vous n’avez rien compris, nous ne cherchons pas à arrêter les eaux, nous cherchons à vendre des digues !
PS 1 : D’après un récent rapport du Sénat, la fonte des glaces du Groenland provoquerait une montée des eaux de 6 mètres, celles de l’Antarctique 6 de plus.
PS 2 : Ces montées potentielles des eaux ne sont pas prises en compte dans le rapport du GIEC, support scientifique du Protocole du Kyoto sur le réchauffement climatique. Depuis le rapport du GIEC de 2001 qui prévoyait entre 20 et 80 cm de montée des eaux d’ici 2100, les scientifiques ont découvert que les fontes du Groenland et de l’Antarctique s’accentuaient au-delà de leur prévision.
PS 3 : l’objet de cette fiction n’est pas de faire du catastrophisme, mais d’alerter sur le risque que provoque notre réaction largement insuffisante concernant la lutte contre l’effet de serre.
Didier – Citoyen du monde
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