Une solution aux crises du début du 21ème siècle : le Planétisme

 Nous faisons face à une crise financière qui devient une crise économique mondiale. Nous affrontons une crise sociale, depuis longtemps dans les pays dits « en voie de développement » et on nous annonce une crise sociale dans les pays dits « riches ». La crise environnementale, enfin reconnue, est déjà fortement avancée : dérèglement climatique, destruction de la biodiversité, épuisement des ressources, pollution de notre environnement. Et il y a la crise du sens de la vie qui se traduit par le développement du mal être, des états dépressifs, des fuites de toutes sortes, des fanatismes, du terrorisme, des suicides, etc … Enfin, il y a le risque d’accélération de toutes ces crises, la crise économique amplifiant la crise sociale, faisant passer au second plan la crise environnementale qui aggraverait la crise du sens de la vie et ainsi de suite.

Bon, gardons le moral et faisons le tour des solutions ! Un capitalisme régulé ou réglementé : c’est mieux que l’ultralibéralisme qui s’écroule, mais ce sera très compliqué à définir, puis à implémenter et, de toute façon, cela ne remettra pas en cause les fondements pernicieux de ce système : faire reposer le fonctionnement du monde sur l’appât du gain … Le communisme : je suis consterné de voir certains leaders de la gauche de la gauche, ragaillardis par la crise, revenir aux vieilles recettes d’une idéologie qui a déjà fait la preuve de son incapacité à fonctionner durablement et équitablement.  Prôner la distribution des richesses aux pauvres comme solution à la crise, au nom de la hausse du pouvoir d’achat, c’est sympathique, mais malheureusement sans avenir. L’histoire l’a prouvé. Je passe sur les diverses autres solutions essayées ici ou là, comme la social démocratie, le capitalisme d’état à la chinoise, etc … dont aucune ne résiste à toutes ces crises. Il y a une autre solution qui germe depuis longtemps, en mode dispersée, dans les discours de certains et les pratiques d’autres et à qui je me permets en toute modestie de donner un nom : le Planétisme. Le Planétisme repose sur 4 piliers :    

   1. L’Humanisme, c’est-à-dire l’éclosion d’une société où la priorité est donnée au développement chez chacun de l’être plutôt que de l’avoir, de l’harmonie entre les personnes, les communautés et les peuples, plutôt que la préservation de l’égo et le renforcement de la puissance.
   2. Le  Vrai Mondialisme, tel que défini par l’association les « Citoyens du Monde », consistant à remplacer progressivement les états nations par une gouvernance mondiale contrôlée par une assemblée représentative de tous les peuples de la planète.
  3. Le Développement Durable : c’est-à-dire un modèle de société reposant d’une façon concomitante et harmonisée, sur le développement économique, le développement social et la préservation de l’environnement.  
  4. L’éducation au niveau mondial à des valeurs communes et à une seconde langue commune, comme l’Espéranto, langue facile à apprendre et apatride, parlée depuis plus de 100 ans par environ 1.00.000 de personnes, de nos jours dans 115 pays.  
On me rétorque, c’est utopique ! Je réponds, non, à mon avis  c’est 4 fois utopiques et l’addition de 4 utopies complémentaires égale « réalisme » !  
Quels sont les atouts du Planétisme ? Premièrement, ces 4 piliers se supportent un l’autre. L’Humanisme est le moteur du Vrai Mondialisme, du Développement Durable et de l’éducation à des valeurs communes et en retour ces 3 axes de développement donnent du sens à l’Humanisme. Le dérèglement climatique et la famine ne connaissent pas les frontières et sont mêmes aggravés par elles. Donc, travailler efficacement à une économie durable, à la préservation de notre écosystème et à l’amélioration de la condition humaine transcende les clivages nationaux et donne tout son sens au projet des Citoyens du Monde qui proposent d’abolir les états-nations. Enfin, une citoyenneté commune est synonyme de valeur et de langue commune. Le deuxième et le troisième atouts du Planétisme sont l’expérience et l’énergie qui le portent. En effet, ses 4 principes sont déjà très documentés et mis en œuvre depuis longtemps, mais à trop petite échelle, car ils leurs manquent l’énergie suffisante pour être mondialement influents. Hors, justement, apparaît maintenant une source d’énergie énorme : l’énergie du désespoir provoquée par ces graves crises qui nous menacent et qui font déjà mal à certains d’entre nous. Cette énergie peut soit devenir incontrôlée et aggraver les crises, soit être canalisée pour alimenter le Planétisme. Enfin le quatrième atout du Planétisme est l’espoir qu’il représente. Nous, les personnes en situation de comprendre et d’agir, avons une motivation supplémentaire qui nous transcende, celle de pouvoir dire un jour à nos enfants, petits enfants et, espérons, arrières petits enfants : « j’étais là quand notre civilisation a touché le fond et j’ai participé à la sauvegarde de la Planète. »
Avant d’ouvrir le débat sur les moyens de lancer puis d’appliquer le Planétisme, il serait bon d’avoir ton avis sur ses principes. Pour cela il te suffit d’accéder à la rubrique « Commentaires » ci-dessous et de t’exprimer. Vas-y !

Didier – Citoyen du monde

Voici quelques liens pour plus d’informations :

Les Citoyens du Monde

Le Développement Durable

L’Espéranto

Photo : Lever de Terre pris par Apollo 8 (origine:NASA)  

Le thème du Planétisme est développé dans un interview de l’auteur sur la web radio Europa 21.

Cet article a été repris sur www.3dterritoires.org

 

Trois leviers complémentaires pour contribuer à sauver notre écosystème et l’humanité

Said E. Dawlabani y a proposé un macro-levier sous forme d’un nouveau modèle de société, Sapiens 2, Michel Bauwens un levier mezzo, le Cosmolocalisme, et Christine Marsan, un levier agissant au niveau micro c’est-à-dire des individus, avec son concept d’Humanité 3.0.

Milliardaires au pouvoir, crises diverses et IA. Que faire ?

Le 2e quart du 21e siècle commence dans un contexte hautement à risque.  Deux personnages aux profils sulfureux ont pris les manettes de la première puissance économique et militaire et 2e pays le plus pollueur (1) de notre planète. L'un a gagné sa fortune en...

Sortie de crise par la Responsabilisation

 Constat : La France est apparemment bloquée dans son fonctionnement politique et à risque sur les plans économique et social. Cela dans un contexte de crises mondiales géopolitiques, économiques, écologiques et sociales (inégalité, pauvreté, migration, …) Les...

Clés du bonheur … et de la survie de notre civilisation

Je vous partage des extraits des 3 premiers chapitres du livre "Pourquoi détruit-t-on la planète ?" de Thierry Ripaul, complétés par ma conclusion. Mon propre texte est en italique. Un constat apocalyptique : L'évolution a produit une espèce (l'homo sapiens) aux...

Rêve de 2023

J’ai fait le rêve qu’en 2023 nous, citoyens du monde, nous donnions tous la main. J’ai fait le rêve que nous faisons tomber Poutine dans les oubliettes du Kremlin, nous renversions Xi Jinping parterre et faisions s’envoler définitivement l’Ayatollah Khamenei. J’ai...

Sobriété ou Vie en Rose ?

Nous avons enfin compris ! L’accumulation d’événements climatiques et de signes évidents de détérioration de notre écosystème qui nous touchent dans notre esprit et notre chair et dégradent le fonctionnement de notre société ont fait la démonstration que notre mode de...

Fin du monde ou Fin d’un monde ?

Nous ne maîtrisons pas la potentielle « fin du monde », mais nous pouvons chacun contribuer à la « fin d’un monde »

« Don’t look-up », un film révélateur

Le film vedette de Netflix est une parodie du comportement de l’humanité face à la crise climatique.

Que faire face à l’humanité qui détruit son propre éco-système ?

Dans la continuité de l’article précédent La clé du bonheur dans un monde à risque voici une piste d’action :« Sur une lithosphère (l’enveloppe de Pierre de la terre) est venu se greffer, il y a près de 4 milliards d’année une biosphère (la vie), dont un rameau très...

La clé du bonheur dans un monde à risque

J’utilise ici l’expression « monde à risques » pour qualifier ce qui se profile à l’horizon, non pas par pessimisme, mais suite à une analyse objective des risques que notre civilisation encourt et avec l’intention de m’y préparer afin de préserver et même faire progresser mon niveau de sérénité. Ma deuxième intention est d’alerter sur ces risques et de partager ma vision sur comment se préparer à les affronter avec la plus grande sérénité possible.