Après 1 an passé à tenter en vain de rendre les industriels et les grandes collectivités de ma région plus respectueux de l’environnement ( voir article ), je laisse ces irresponsables à leurs pollutions pour replonger dans un monde des plus « anti-développement durable » qu’il soit. Une industrie ou règnent quelques grandes entreprises de dimension mondiale, imposant leur loi à leurs fournisseurs, jusqu’à les faire disparaître sous la pression des prix, des délais et de plus en plus d’exigences diverses. Un marché où se vendent exclusivement des produits destructeurs de l’environnement et où les clients sont encouragés à acheter les plus polluants possible. Un monde où de nombreux employés, pris dans l’engrenage du toujours plus, se donnent à leur travail au-delà du raisonnable, sacrifiant leur vie personnelle, jusqu’au suicide dans certains cas. Vous avez compris, je fais référence à l’industrie automobile.
Je suis de retour dans ce marché, plus exactement chez un fournisseur de cette industrie, subissant les abus de pouvoir de quelques uns de ses clients : prix de vente au niveau des coûts de revient, conditions d’achat faisant en sortes que le travail et les dépenses sont réalisés plusieurs mois à plus d’un an avant qu’ils soient payés, sans garantie de voir récompensés les efforts et la qualité des services rendus dans un nouveau projet si un concurrent propose des prix moins chers, etc … etc … Et j’arrive là pour redresser une entreprise en difficulté, soit comme acteur de ce monde impitoyable.
Est-ce que ce choix est compatible avec les idées présentées dans ce blog ?
En tout cas ce choix se veut réaliste. Je m’étais donné 1 an pour tenter le projet idéal à mes yeux : créer une entreprise proposant des services utiles à la société ( préservation de l’environnement ) et me permettant de rester proche de ma famille. Continuer dans ce sens revenait à « entrer en sacerdoce », à me contenter d’un petit business sans ambition ou à devenir un militant écologiste, sans impact significatif sur la société. J’ai donc fait le choix de devenir « intégrateur de développement durable », c’est-à-dire de revenir à des missions de dirigeant de business ( entreprise, filiale de groupes, projet, … ) en répondant d’abord aux besoins, en général d’ordre économique, de l’actionnaire, de la hiérarchie ou des clients et d’instiller ensuite, progressivement, des notions de développement social et de préservation de l’environnement, comme axes garantissant la pérennité de leur entreprise.
Retenter cette approche, dont j’ai déjà fait l’expérience, dans une des industries les plus « anti-développement durable », est un bon moyen de confronter les idées développées dans ce blog avec la réalité.
Didier – Citoyen du monde