Fin du monde ou Fin d’un monde ?

 

Ce texte est pour toi qui t’interroges sur ce conflit en Ukraine dont tu ne vois pas la fin, sur ses conséquences, sur cette élection présidentielle dont tu ne crois pas qu’elle va apporter de solutions à tous les problèmes qui nous menacent (guerre, crise climatique, pandémie sans fin, autres déséquilibres, …) et sur, peut-être, le sens de la vie …

Pourquoi « fin du monde » ?


Quand le dirigeant autocrate d’un pays a éliminé a priori tout contre pouvoir, a le comportement que nous observons depuis fin février – agressif, menteur, manipulateur, exterminateur sans pitié – , met en alerte un arsenal nucléaire pouvant détruire notre civilisation humaine et échoue dans son projet impérialiste, on peut s’attendre au pire. Nous pouvons espérer toutes sortes de scénarios où cette histoire se finirait plus ou moins bien, mais nous, en tant que citoyen du monde, nous n’avons aucun contrôle sur ce risque de « fin du monde », a priori plus probable qu’il n’a jamais été.

Nous ne pouvons qu’espérer …

Pourquoi « fin d’un monde » ?

Notre civilisation humaine est dominée depuis le 19e siècle par un système fondé principalement sur la démocratie et le capitalisme. Les deux piliers de ce système sont pervertis par l’appât du gain et du pouvoir. Ce terrible défaut nous a amené à accepter la montée en puissance au sein de notre société humaine de régimes autocrates qui bafouent la démocratie et qui ont développé un système économique sous leur contrôle et à leur service, se jouant des règles du capitalisme pour pouvoir s’y immiscer et y prendre des positions dominantes. Vous avez bien sûr reconnu les régimes qui gouvernent actuellement la Russie, la Chine et d’autres pays.

Quand l’un d’entre eux joue en plus une autre partition, celle de l’impérialisme cherchant à imposer sa puissance par tous les moyens, d’abord la manipulation de l’information (élections en Occident) et la cyber criminalité (virus dévastateurs, rançonnage), puis l’invasion camouflée de territoires (Crimée, Dombas, etc …), suivies d’une agression dévastatrice d’un pays (l’Ukraine) assortie d’une menace nucléaire de ses partenaires, sans états d’âme vis-à-vis des pertes humaines autant chez l’adversaire que chez lui, le système démocratique et capitaliste est piégé. Il est piégé par l’imbrication de l’agresseur dans ses sources d’approvisionnement en énergie et en matières premières et dans d’autres coopérations internationales (résolution de conflits, lutte contre la crise climatique, industrie spatiale, etc …). Il est aussi piégé par sa peur, jusqu’à présent, d’employer toute la force à sa disposition.

A noter, parmi les retombées potentiellement catastrophiques de ce fruit de la bêtise humaine : la famine dans le monde et en particulier dans le nord de l’Afrique dépendant sur le plan alimentaire de l’Ukraine et la Russie, le fort ralentissement économique par manque de ressources et le frein à la lutte contre la crise climatique déjà gravement insuffisante.


Nous pouvons donc arriver à la « fin d’un monde », c’est-à-dire la fin d’une société dominée par un système fondé sur une démocratie et un capitalisme pervertis par l’appât du gain et du pouvoir, au point d’admettre en leur sein ce qui peut détruire notre civilisation. Cette issue potentiellement heureuse adviendra à condition que l’Ukraine gagne sans tarder la guerre, que le système autocrate russe se dissout sans effets négatifs collatéraux et que la société humaine (Chine, autre régime autocrate dominant, comprise) en tire les bonnes leçons pour accoucher d’un « nouveau monde ». 

Je ne m’attarderai pas dans ce texte sur les possibles définitions de ce « nouveau monde ». Voir pour cela d’autres articles dans ce blog, dont en particulier « Planétisme : passer de la théorie à la mise en pratique » 

Que faire à titre personnel ?

Nous nous sentons bien sûr désarmés face à l’ampleur de ces problèmes géopolitiques, économiques, environnementaux et sociaux. Que faire ?

Le repli : sur soi, ou son noyau familial, ou sa communauté, ou sa nation comme le propose certains politiques, ne résoudra évidemment pas ces problèmes. Il peut donner l’illusion de se protéger, mais la multi dimension de la problématique rend le repli complètement inefficace.

La confiance en nos institutions : aucun des candidats aux élections présidentielles françaises de 2022 ne propose de solutions permettant de respecter entièrement les accords de la COP 21 pour lutter contre la crise climatique, d’après le think tank The Shift Project. Ceci n’est qu’un exemple de l’inadaptation de notre système politique au défi de notre société. L’incompétence des dirigeants politiques, leurs ambitions personnelles, leurs idéologies, leurs calculs politiques, etc … ne sont pas adaptés aux besoins de notre société. Mais, tout de même, votez, au mieux. Car ne pas voter, dans le contexte actuel, serait je pense pire.

La révolte ou la révolution : le mouvement des gilets jaunes, les multiples manifestations et actions diverses pour la lutte contre la crise climatique et les autres mouvements sociaux d’ampleur permettent quelques avancées mais pas à la hauteur de l’urgence des problèmes à traiter et provoquent parfois des dégâts collatéraux préjudiciables, par des actions violentes notamment. Donc, supportez vos causes en participant pacifiquement aux manifs, mais ne vous contentez pas de cela.

Mes recommandations :

  • Gagnez en résilience : par des pratiques de développement personnel, spirituelles, sportives, artistiques, … développez votre capacité à relativiser les agressions du monde extérieur, à maîtriser vos émotions, à aimer vous-même et les autres et à être fort
  • Faites tache d’huile : en toute modestie et avec constance, dégagez et faites propager votre sérénité
  • Transformez les contraintes apportées par les crises que nous vivons en opportunités pour vivre autrement : sobriété, remise en cause de votre alimentation, de vos moyens de déplacement, solidarité, etc…
  • Agissez humblement pour le bonheur des gens, pour la préservation et l’amélioration de la santé, de la qualité de la vie autour de vous et de l’environnement, et pour le développement de la coopération internationale.
  • Contribuez avec clairvoyance à la création et au développement d’organisations (associations, ONG, collectivités territoriales, réseaux, entreprises à impact positif, …) agissant avec les mêmes objectifs.

Nous ne maîtrisons pas la potentielle « fin du monde », mais nous pouvons chacun, par nos actions personnelles, contribuer à la « fin d’un monde » et l’éclosion d’un nouveau plus adapté à nos besoins. Nous pouvons ainsi nous préparer aussi à affronter l’imminente évolution de notre civilisation qui sera, au minimum, « mouvementée » …

Didier – Citoyen du Monde

Sources images : Marioupol (https://le-dirigeant.com/) et Sapporo (Didier)

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