Pourquoi « monde à risque » ?
Pour ma part, je vis actuellement dans un état d’esprit et un environnement où je trouve mon bonheur. Certes, tout n’est pas parfait, mais j’arrive à relativiser les soucis et les inquiétudes, à voir le bon côté des choses et à être globalement serein. J’espère que c’est le cas aussi pour toi.
J’utilise ici l’expression « monde à risque » pour qualifier notre environnement, non pas par pessimisme, mais suite à une analyse objective des risques que notre civilisation encourt et avec l’intention de m’y préparer afin de préserver et même faire progresser mon niveau de sérénité. Ma deuxième intention est d’alerter sur ces risques et de partager ma vision sur comment se préparer à les affronter avec la plus grande sérénité possible.
Je vais donc décrire ce monde qui se profile, avant de te proposer une clé du bonheur. Une autre voie serait de rester dans l’ignorance ou de faire l’autruche pour finalement ne pas être prêt à affronter les difficultés ou souffrances qui se préparent.
Risque écologique
En 2006, j’écrivais dans ce même Blog au sujet du risque climatique « Nous avons le choix entre l’utopie ou la catastrophe ». A l’époque, les scientifiques disaient « nous n’avons plus que 10 ans pour éviter la catastrophe ». 15 ans après, nous entendons le même avertissement, parce que notre civilisation n’a pas encore suffisamment réagi. Cela veut dire aussi que nous allons subir les effets dévastateurs d’une hausse de la température moyenne de minimum 2°C par rapport à l’ère industrielle, ce qui veut dire d’après Carbone 4 (1) une baisse de rendement de plus de 40 % de nombreuses cultures en France plusieurs années de suite, les forêts françaises ravagées par les agressions d’insectes et les feux jusqu’à Fontainebleau, le Rhin impraticable pour le trafic fluvial 3 mois par an, des migrations de population par centaines de millions, etc …
Cette situation est prévue pour 2100 si nous changeons radicalement le fonctionnement de notre société très rapidement. Mais, pour le moment nous sommes sur la voie d’atteindre +2°C bien avant 2100 et d’un risque d’emballement climatique. Voir à ce sujet l’excellente vidéo du Monde de 15 mn. Pour agir afin de limiter ce risque lire mon article précédent Pour le climat, c’est trop tard … mais, il est encore temps !
Mais le risque écologique ne s’arrête pas là, nous devrons affronter d’autres challenges, plus ou moins graves selon nos degrés de prise de conscience et de réaction, dans les domaines de la chute de la biodiversité (moins connue mais plus préoccupante que le dérèglement climatique), des pollutions diverses, des problèmes d’accès à l’eau, de l’épuisement des ressources,
Risque géopolitique
Je ne vois pas l’utilité de rappeler les risques du terrorisme, de la désagrégation de pays proches (Syrie, Lybie), de déstabilisation de pays du Sahel et du Maghreb, du nationalisme d’autres pays proches (Russie, Turquie, Hongrie, …), de leur interventionnisme dans notre environnement (Lybie, Ukraine, …) et même chez nous par des cyber-attaques, …
Mais cela n’est peut-être rien par rapport aux risques engendrés par la Chine.
Je vous recommande le visionnage du documentaire d’ARTE Le Monde selon Xi Jinping (1h35). qui décrit les intentions et les méthodes d’une dictature qui conduit un génocide touchant une population de 10 millions de musulman dans l’est de la chine et punit les entreprises, les pays et peut être bientôt ce blog qui osent en parler, qui annexe des territoires jusqu’en Europe (port du Pirée) et des immenses zones maritimes sans respect du droit international, qui casse la démocratie de Hong Kong et prépare le même sort pour celle de Taïwan, qui gagne dangereusement en puissance sur le plan diplomatique par l’alliance avec des pays non respectueux des droits de l’homme, par le financement et la manipulation de dirigeants et parlementaires à travers le monde (jusqu’en Australie et au Royaume Uni), qui au lieu de coopérer à la recherche de la cause de la pandémie Covid 19 désinforme et chercher à en tirer profit, qui développe sa puissance militaire de façon à dépasser les Etats Unis d’ici 2049 qui marquera les 100 ans de la République populaire de Chine.
Risque cyber
Nous sommes devenus complètement dépendant d’Internet et de tous les moyens technologiques associés pour le fonctionnement de nos institutions, notre système de santé, nos entreprises, nos moyens de déplacement, notre vie sociale et souvent familiale.
Or, voici la conclusion du récent rapport du Think Tank sur la cyber sécurité d’Innocherche : « L’aveu d’échec de Microsoft à grande échelle montre que cela ne suffit pas et qu’il faut passer au niveau de l’État régalien qui doit protéger ses citoyens et son pays … ce qui passe obligatoirement par une cyber défense efficace et coordonnée au niveau du pays. » Les acteurs privés les plus pointues du monde occidental ne sont donc pas capables de maîtriser les cyberattaques provenant de pays ne partageant pas nos valeurs de démocratie, justice, transparence et droits des hommes et qui rançonnent nos hôpitaux ou bloquent la distribution d’énergie.
Pouvons-nous avoir confiance en notre Etat pour nous protéger ? Compte tenu de l’évolution des technologies, ne sommes-nous pas qu’au début de la matérialisation de cette nouvelle forme de danger ?
En attendant, sauvegarde régulièrement tes données, ailleurs que sur le web, sois très prudent dans l’utilisation d’Internet et de ta messagerie et réduis ta dépendance au web !
Risque sanitaire
Nous ne voyons pas encore la fin de la pandémie Covid 19 et nous ne savons pas encore comment elle est apparue, ce qui nous renvoie au Risque Chine décrit plus haut, pays qui n’en est pas à son premier départ d’épidémie mortelle. Le dérèglement climatique cause des mouvements de races animales et le dégel du permafrost, source potentielle de maladies du passé. La mondialisation facilite la propagation rapide des épidémies, comme l’a démontré la Covid 19. Ce qui fait que le Rapport 2020 du World Economic Forum classe le risque de nouvelle pandémie au même niveau que celui du dérèglement climatique.
Autres risques
Risque social, risque économique, risque politique …
Risques et opportunités systémiques
Dans chaque catégorie de risques, il y a risque de synergies et effets amplificateurs, par exemple le risque climatique aggrave la destruction de la biodiversité et la montée du nationalisme aggrave le risque d’interventionnisme déstabilisant d’autres pays. De plus, il y a risque de synergies et effets amplificateurs entre catégories, par exemple les problèmes géopolitiques aggravent les risques écologiques, sociaux, économiques, politiques, cyber et sanitaires.
Mais soyons positifs, on peut aussi avoir un effet domino inverse. Par exemple, nous sommes passés du risque géopolitique Trump à l’opportunité Biden qui relance la lutte contre le dérèglement climatique au niveau mondial et adresse les autres risques d’une façon beaucoup plus responsable que son prédécesseur. Sans tomber dans l’angélisme, ce retournement de situation stratégique (imagine que Trump soit resté au pouvoir !) donne espoir que surviennent d’autres bonnes nouvelles et que les risques s’atténuent.
Être heureux malgré tout cela
J’avoue que faire le point sur tous ces risques me touche au moral, au premier abord. Mais ce ne sera que de courte durée, comme lors de tous les chocs et désillusions vécues dans ma démarche depuis près de 30 ans en lien avec le Planétisme.
Maintenant que je t’ai peut-être fortement touché avec ces mauvaises nouvelles et démonstrations, je voudrais te donner des clés pour vivre tout cela avec sérénité, dans la durée.
Tout d’abord, je te propose d’exprimer à chaud tes ressentis à l’aide de l’arbre des émotions ci-joint. Choisis le personnage qui traduit le mieux ton émotion et exprime-toi sur sa signification, oralement auprès d’un proche, par écrit avec un commentaire sous cet article ou dans un e-mail à mon intention. Par exemple : « je me reconnais dans le personnage n°16 qui symbolise l’entraide, car tous ces risques évoqués m’incitent à aider les autres à les affronter ». Pour aller plus loin dans le travail sur soi-même je recommande la méthode The Work mise à disposition dans le blog Voies.
Exprimer ses ressentis dans un moment de souffrance fait du bien, mais cela bien sûr ne suffira pas pour affronter dans la durée tous les challenges évoqués.
Ma proposition pour renforcer sa résilience, tout en gardant le sourire et développer son ouverture à l’autre est de faire appel à la spiritualité, dans le sens de quête de sens, d’espoir et de libération. A un certain niveau d’engagement sur sa voie spirituelle, on parvient à relativiser les aléas, les souffrances et les peurs que nous rencontrons dans la vie et être ainsi mieux préparer à affronter en particulier les risques évoqués plus haut.
La spiritualité est un cheminement que l’on peut concevoir soit même, au risque de s’égarer, ou que l’on peut trouver dans une religion ou une philosophie, au risque de tâtonner, ce qui fait partie de ce cheminement. Voir court article suivant à ce sujet : Que faire face à l’humanité qui détruit son propre éco-système ?
Didier – Citoyen du Monde
(1) : Carbone 4 = Cabinet de conseil dans le domaine du risque climatique